LE C.P.I.C.

C'est au Combined Press Information Center, le CPIC, que tous les journalistes et autres photographes viennent faire leur demande d'accréditation. Ce sont les Gardes Nationaux de Louisiane qui gèrent ce service depuis la fin du mois de janvier. Les précédents gardes nationaux étaient originaires du Michigan, et je dois dire que l'ambiance était plus sympa. La nouvelle équipe est relativement distante avec les civils, pour ne pas dire antipathique. Sans doute sont-ils de mauvaise humeur du fait que leur déploiement commence a peine et qu'ils vont devoir rester ici pendant un an. Mais quand même les parties de ping-pong détendent l'atmosphère... Toutefois, je n'ai qu'une envie c'est de partir d'ici pour rejoindre mon affectation a Bayji. J'ai un vol ce soir a 23h30 pour Speicher. Puis de la, je rejoindrai Bayji par les airs ou par la route. J'y resterai une semaine. Ensuite ce sera Balad et Samarra. En Mars, je vais demander a passer quelques jours a Haditha, peut-être avez-vous le film Bataille pour Haditha, une ville du nord-ouest de l'Irak.

Avant-hier mon amie Inga, la journaliste allemande rencontrée à Erbil au mois de novembre dernier, est venue me rendre visite dans la zone verte. Elle devrait revenir aujourd'hui parce qu'elle souhaite travailler avec moi sur 1 ou 2 sujets. J'aimerais travailler dans la zone rouge avec Inga. Elle vit en Irak depuis 3 ans maintenant et viens de se réinstaller a bagdad il y a 1 mois.

J'aborde ce nouveau séjour avec plus de maturité que le précédent. J'étais tellement euphorique au mois de novembre. La guerre d'Irak est un conflit surmédiatisé, presque autant que le conflit israelo-palestinienisraelo-palestinien. Il me faut donc trouver un angle de travail diffèrent de celui utilise jusqu'à présent.